Mazinger Z
Mazinger Z est une série dessinée et scénarisée par Go Nagai en 1972, il s'agit selon la légende, et je n'ai pas encore trouvé de contre exemple, du 1er manga de robot géants pilotés, ou du moins, l'un des premier.
Le titre est le 1er volet d'une sorte de Saga, dont les suites Great Mazinger en 1974 et UFO Robot Grendizer (alias Goldorack chez nous) en 1975 sont aussi sorties chez nous.
En France BlackBox a récemment édité la saga donc.
Un anime existe également, produit par la Toei en parallèle au manga, cela dit c'est bien le manga qui est à la base de tout, et ainsi je ne parlerais pas ici de l'anime.
Synopsis :Koji Kabuto (Alcor dans Goldorak) est le petit-fils d'un célèbre savant. Quand le professeur Kabuto est mortellement blessé par les hommes du Docteur Hell, un mégalomane acharné à la conquête du monde, il révèle avant de mourir à son petit-fils qu'il a conçu un robot géant, Mazinger Z, capable d'arrêter les forces du Mal. Koji prend les commandes de Mazinger Z et parvient à le contrôler, mettant en fuite les sbires de Hell. Dans les épisodes qui suivront, Mazinger Z et ses alliés parviendront à vaincre tous les robots géants envoyés par le Docteur Hell et à faire échouer ses plans de conquête. (source
manga news)
Mon avis :Black Box ne s'arrête décidément plus avec ces séries rétros, et continue d'éditer des titres fondateurs du catalogue de Nagai, si jamais il leur prend l'idée d'éditer la saga getter, Tetsujin 28go ou mars, nous vivrions dans un fantastique monde
!
Mais contentons nous déjà de ce que nous avons maintenant, et Mazinger Z n'a pas a rougir face à ces séries citées plus haut, du moins, pas en terme d'influence.
Car si cette dernière n'est plus a prouver, tant par son succès au Japon qu'en occident, et si Go Nagai a profondément marqué le paysage de l'animation japonaise, force est de constater que Mazinger Z n'est pas un titre de 1ere fraicheur, et que son age se remarque, ce qui ne sera pas du goût de tout le monde.
Tout d'abord expédions rapidement la question du dessin, qui reste tout à fait propre, avec un découpage sympathique sans jamais casser des briques, mais toujours avec un style assez grandiloquent, proposant certaines doubles pages assez dantesques, et un sens du gigantisme certain. On apprécie également la capacité qu'a l'auteur à changer de style graphique entre deux pages, ou pour un unique élément au sein d'une case, afin de souligner la violence relativement présente des évènements ainsi qu'un mecha-design assez sympa.
Cela dit, c'est au niveau du scénario que cela bloque. Car si on apprécie toujours le côté espiègle de Nagai, et l'aspect assez sérieux/"gore" (parfois) de ses histoires, dont celle ci, on reste avec Mazinger Z dans un manga clairement pour enfant, avec tout ce que cela implique.
Si Nagai arrive à ajouter un certain sérieux, et un certain enjeu dans chaque histoire, avec la mort assez brutale parfois de certains figurants, jamais il n'y aura le moindre suspense ou la moindre tension quant à la réussite ou à la santé des protagonistes. De plus, le format très épisodique n'arrange rien, pas plus que la non-fin et surtout les 13 chapitres épisodiques déconnectés de la trame principale exactement au moment ou celle ci atteignait un climax et une possible résolution, merci infiniment a BlackBox d'ailleurs pour le petit texte explicatif contextualisant ces égarements.
Mazinger reste une série à lire pour toute personne s'intéressant un peu aux robots géants (et donc je l'espère tout le monde, les robots géants c'est cool) de part son importance pour ce sous-genre majeur de la pop-culture japonaise. Malheureusement la non-fin et le format épisodique font que la série risque de décevoir, malgré le côté assez "sérieux" (on reste dans un shonen du Jump des années 70) de l'histoire par moment.
On passe tout de même un très bon moment en lisant chaque tome, et si cette saga avait une conclusion, cela réglerais pas mal de problème ... ça tombe bien, Black Box a eu la bonne idée de publier ladite conclusion, Great Mazinger, sortie en 1974 ... Et, Ô surprise, j'en parle
dans un autre topic le monde est drôlement bien fait quand même
!
3.5-/5